Gagosian est heureux de présenter la sculpture publique Wave (2018) d’Urs Fischer sur la place Vendôme à Paris, dans le cadre du programme public de Paris+ par Art Basel. Wave est la sixième sculpture de la série « Big Clays ». Ces sculptures sont obtenues à partir d’un ou plusieurs petits morceaux d’argile façonnés par la main de l’artiste. Après avoir fabriqué des centaines de ces formes, il en sélectionne une pour la scanner numériquement et la sculpter à une plus grande échelle. En résultat, l’œuvre préserve la tactilité détaillée de la maquette, tout en la magnifiant en monument.

Les dix œuvres existantes de « Big Clays », toutes créées en aluminium, ont été exposées au public dans des villes telles que Florence et New York. L’œuvre Wave, ainsi qu’une autre œuvre de la série, L’Arc (2016), a été achevée par un processus de fraisage qui lui confère une surface plus détaillée et recadre la main de l’auteur. D’une hauteur de plus de 5 mètres, elle semble prise entre la formation et la désintégration, et reflète la fascination de l’artiste pour la figure transformée, rappelant la cire dégoulinante de ses sculptures de bougies. Wave est à la fois abstraite et figurative, contemporaine et intemporelle.

Le projet est présenté par Gagosian (New York, Los Angeles, Londres, Paris, Genève, Bâle, Rome, Athènes, Hong Kong, Gstaad).

Artiste suisse né en 1973 et résidant aux États-Unis, Urs Fischer se caractérise par son éclectisme à travers les matériaux qu’il travaille. Il pousse l’exploration de ces médiums à l’extrême pour questionner les valeurs traditionnelles de l’art.

Wave est une sculpture monumentale de plus de 5 m de haut réalisée en aluminium. Conçue par l’artiste Urs Fischer en 2018, elle est exposée pour la première fois, sur la place Vendôme, dans le cadre du programme Paris + Art Basel.

Wave traduit la force spontanée de la création. A la fois abstraite et figurative, l’oeuvre est décrite par la Galerie Gagosian comme un corps biomorphique qui « s’élève dans les airs et s’arque » pour évoquer l’ascension cinétique d’une vague et « l’explosion d’énergie propulsive qui en résulte ». L'ouverture centrale évoque le fameux tube de la vague et invite à entrer dans l'œuvre.

L’artiste met en œuvre un processus de fabrication particulier pour façonner Wave. Il commence par modeler une centaine de pièces d’argile à la main. Fischer décrit cet élan créatif comme « un geste sensuel et répétitif » qu’il réalise de manière instinctive et automatique. L’artiste sélectionne une de ces pièces d’argile qui est numérisée en 3D avant d’être reproduite à grande échelle en aluminium. En pièces détachées et à la pointe de la technologie, l'œuvre est finalement montée avec une précision remarquable.

Sa structure externe monumentalise les détails de la pièce d’argile originelle jusqu'aux empreintes digitales de l'artiste grâce à un processus de fraisage. Ces marques de modelage remplacent alors l’idée de signature conventionnelle. De plus, cette finesse d’exécution offre un contraste intéressant dans le rendu de la matière. La sculpture aux reflets miroitants révèle une surface mouvante selon le point de vue, la lumière et le moment de la journée. Ce coloris brillant renforce son caractère imposant, exalté par son emplacement, au cœur de la place des joailliers.

Wave s’inscrit dans la série Big Clays de l’artiste, constituée de 9 autres sculptures colossales exposées aux 4 coins du monde, dont Lovers (2022), à Mexico. Volontairement en rupture avec la sculpture traditionnelle, elles questionnent les conventions de l’art public, nous obligeant à reconsidérer l’espace environnant.

Wave traduit la recherche de métamorphose caractéristique du travail de l’artiste. Contrairement à Untitled (2011), copie en cire de l’Enlèvement des Sabines de Giambologna, et Bread House (2004-2005), vouées à se décomposer, il fige ici le mouvement d’une vague. Urs Fischer transforme ainsi l'éphémère en éternel, défiant la notion même de temps.

Sam Belbeoch

Claire Farah